Le retourneur d’andains optimise rendement et qualité des fourrages
Les premiers retourneurs d’andains ont été conçus dans les années 90 par le constructeur Dion machineries. Depuis, les adeptes de ce matériel sont nombreux. Arnaud Oble, directeur de la ferme d’application au lycée agricole de Bressuire (79), en est un depuis trois ans.
« Cet outil nous permet d’économiser le passage d’une faneuse et d’un andaineur, tout en améliorant le rendement et la qualité des fourrages, explique-t-il. Les essais régionaux menés par la chambre d’agriculture et la fédération des Cuma des Deux-Sèvres parlent d’eux même : une perte de feuilles réduite de 35 %, un rendement accru de 11 % en unités fourragères et de 30 % en protéines, pas de débris, un pressage régulier ». La technique est simple. Une fois la prairie fauchée, le fourrage est laissé à sécher sur le sol en andains. Le retourneur d’andains entre alors en action. Equipé d’un déflecteur, il permet de réunir 2 ou 3 andains de conditionneuse.
Ces derniers sont alors soulevés en douceur par les rangées de dents du pickup, acheminés par le tapis convoyeur sur le disque rotatif à doigts rétractables avant d’être redéposés sur le sol en étant retournés : l’autre face de l’andain peut alors sécher. Moins agressif qu’un matériel de fenaison classique, cet outil ne « gratte » pas le sol : les contaminations du fourrage par de la poussière, de la terre ou d’autres débris sont dès lors considérablement réduits. La qualité du fourrage est préservée.