Andaineur à rotor, andaineur à tapis ? Faites le bon choix
Chaque étape de la coupe et de la récolte impacte sur la qualité finale du fourrage. La phase de l’andainage n’échappe pas à cette logique. Les andaineurs à rotor restent les outils les plus utilisés.
La conception et la hauteur des rotors, la largeur du matériel et le débit de chantier « jouent » directement sur le façonnage de l’andain. Celui-ci doit être structuré, de préférence de forme parallélépipédique et aéré pour laisser passer l’air et assurer ainsi la continuité du séchage en vue de la bonne conservation du fourrage. Bien sûr, l’objectif reste de ramasser un maximum d’herbe pour optimiser le rendement.
Tout ? Le fourrage oui bien sûr mais pas la terre. Opter pour un andaineur à tapis permet de fortement limiter le taux d’impuretés. Avec cet outil, le fourrage est soulevé puis déposé sur le tapis. Le sol n’est pas ratissé, le fourrage ne « traine » pas au sol, l’andain n’est pas torsadé. Pas de risque non plus de brisure : les feuilles sont préservées, la qualité nutritionnelle du fourrage également.
Débit et qualité
Mais les andaineurs à tapis ont un coût. Calculer le retour sur investissement semble impératif avant de franchir le pas d’un tel achat. Pour les entreprises de travaux agricoles, pour les Cuma ou les grosses exploitations, cette décision semble pertinente. Avec une largeur de 9 mètres, les débits de chantier sont importants.
Ces machines sont capables d’atteindre des vitesses de travail de 15 à 22 km/h, d’andainer des fourrages très lourds (seigle immature, sorgho,…) mais aussi de la paille. Pour les agriculteurs qui se préoccupent de la qualité du fourrage, ce type de matériel permettra d’aboutir à leur objectif. En Allemagne par exemple, les andaineurs à tapis ont le vent en poupe. Le développement d’unités de biogaz et la recherche du « zéro impureté » explique cet engouement, car la présence de terre ou de toute autre impureté diminue l’efficacité du système en impactant directement sur le nombre de KWh produit.
Il a aussi été constaté une réduction des coûts de fonctionnement des ensileuses par une utilisation plus rationnelle de celles-ci, ainsi que, sur des autochargeuses, une moindre usure des couteaux et une réduction de leur casse en conditions pierreuses. En France, cette préoccupation est encore peu fréquente. Mais le développement d’andaineurs à tapis de 6 ou 3 m – et donc à moindre coût susciterait à n’en pas douter l’intérêt de bon nombre d’agriculteurs.