Zoom sur le trèfle violet

En pur comme en association avec une graminée, le trèfle violet est très productif et permet des économies importantes sur les apports d'azote. Sa richesse en sucres solubles et sa bonne valeur énergétique permet de produire un fourrage de qualité.

Exploitée en pur ou associée à une graminée, cette légumineuse possède des caractéristiques particulières intéressantes à connaître. Sa richesse en sucres solubles et sa bonne valeur énergétique rendent notamment son ensilage facile à réussir et permet d’assurer un fourrage de qualité. Il s’associe bien et facilement avec le ray-grass d’Italie et surtout le ray-grass hybride. Le semis de printemps lui est bien adapté, le trèfle violet peut produire deux coupes de bon rendement dès la première année. La première pourra avoir lieu entre le début du mois de juin et la mi-juillet selon la précocité des variétés et les régions et la deuxième un mois et demi plus tard. En arrière saison il peut même être possible d’avoir encore une production avec les variétés les moins tardives. L’exploitation du trèfle violet se fera dès l’apparition des bourgeons (stade du début bourgeonnement) afin de récolter le maximum de qualité.

Les avantages et limites du trèfle violet

Le trèfle violet est très productif. Ses rendements sont équivalents à ceux de la luzerne la où il trouve suffisamment d’humidité. Sa valeur alimentaire est très intéressante : à peine moins riche en matières azotées que la luzerne, il se rapproche des graminées par sa teneur en énergie. Il s’installe facilement et rapidement après le semis. Cela lui permet d’occuper rapidement le terrain au détriment des mauvaises herbes. Le trèfle violet s’ensile bien. Beaucoup plus riche en sucres solubles que la luzerne par exemple, son ensilage est plus facile à réussir. Il résiste mal à la sécheresse. Ses racines fasciculées se développent moins profondément que les racines pivotantes de la luzerne. De ce fait le trèfle violet résiste moins bien à la sécheresse et est déconseillé dans les sols ne retenant pas l’eau ou dans les régions à sécheresse prolongée. Le trèfle violet réussit bien dans les terres acides. Les bactéries fixatrices d’azote qui se développent sur ses racines peuvent se développer en condition de forte acidité contrairement à celles de la luzerne. Le trèfle violet peut ainsi très bien se développer en sol acide.

Fiche signalétique du trèfle violet

PÉRENNITÉ : 2 à 3 ans

SEMIS :

  • diploïde : 15 à 20 Kg/ha
  • tétraploïde : 20 à 25 Kg/ha
  • association : 8 à 10 Kg/ha

VITESSE D'IMPLANTATION : assez rapide

CRITÈRES DE CHOIX DES VARIÉTÉS :

  • résistance aux maladies et à la verse,
  • pérennité,
  • ploïdieprécocité de floraison

INTÉRÊTS DE L'ESPÈCE :

  • bonne valeur énergétique et azotée,
  • fertilisation azotée inutile,
  • facile à ensiler pour une légumineuse,
  • résistant au froid,
  • supporte les sols acides,
  • s'associe bien avec le ray-grass hybride

LIMITES DE L'ESPÈCE :

  • pérénnité moyenne
  • sensible à la sécheresse,
  • difficile à faner,
  • risque de météorisation au pâturage

VALEUR ALIMENTAIRE : fourrage vert 1er cycle, début floraison, en g/kg MS (source table INRA 2007)

  • MS : 153
  • MAT : 166
  • UFL : 0,81
  • UFV : 0,74
  • PDIN : 106
  • PDIE : 86
trèfle violet

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