« Le Saint Marcellin a son mélange de semences pour prairie »
Bruno Neyroud, éleveur et président du Comité pour le Saint Marcellin nous parle de son mélange de semences pour prairies conçu spécialement pour répondre aux obligations du cahier des charges de l'Indication Géographique Protégée (IGP) Saint-Marcellin.
29 novembre 2013 : les 120 éleveurs et les 5 entreprises fromagères de la zone Saint Marcellin, entre plaine de l’Isère et contreforts de Chambarans, obtiennent l’appellation IGP pour leur fromage. Une consécration après des années de démarches. « Le cahier des charges était à l’origine conçu pour une AOC. Mais il supposait de supprimer totalement l’ensilage, ce qui est concevable pour les exploitations de montagne ou des contreforts, mais pas pour celles en plaine », explique Bruno Neyroud, président du Comité pour le Saint Marcellin. Les contraintes de l’IGP n’en sont pas moins nombreuses : animaux au moins 180 jours à l’herbe, autonomie alimentaire de 80 % de la ration sur la zone IGP, herbe pour au moins 50 % de la ration de base annuelle, ou encore foin représentant 15 % des apports entre décembre et mars… »
Un mélange de semences estampillé « Saint Marcellin »
Avec des exploitations morcelées dans une zone fortement urbanisée, les prairies doivent exprimer tout leur potentiel. « Nous sommes plutôt dans une gestion du pâturage en gazon court, avec des rotations de 18 à 21 jours. Nous avons travaillé les mélanges à partir d’essais plusieurs années, sur sept à huit fermes. Ce qui a abouti à un mélange dactyle, fétuque, trèfle blanc et RGA, agréé par le Comité. Il est même vendu sous l’appellation Mélange Saint Marcellin. » Un équilibre conseillé, mais non imposé. Il a pour intérêt d’étoffer l’argumentation des techniciens sur l’importance du choix des semences. Aujourd’hui, l’attention du Comité se porte sur la valorisation du Saint Marcellin auprès des consommateurs. « Nos vaches ont 180 jours de pâturage obligatoire, elles sont nourries avec soin… Ce sont des atouts importants pour l’image de notre production », conclut Bruno Neyroud.
Le GAEC de Sully (38)
➔ 3 associés,
➔ 60 vaches laitières et 60 génisses,
➔ 100 ha,
➔ prairies temporaires : 15 ha ; luzerne : 10 ha ; maïs : 20 ha ;
➔ céréales : 9 ha ; noyers : 6ha.