Une filière à l'herbe créée par les éleveurs

Au sein de l'association ELVEA 44, les éleveurs ont mis en place une filière pour mettre en valeur les systèmes herbagers du département : Viande de Nos Prairies de Loire-Atlantique.

Nichée entre la Bretagne et la Vendée, la Loire-Atlantique est l'un des départements les plus herbagers de France. Pour valoriser leur production, les éleveurs en bovin viande de l'association ELVEA 44 ont créé la marque Viande de Nos Prairies de Loire-Atlantique, que les consommateurs nantais peuvent découvrir en grande surface depuis février 2018. « L'origine locale est une tendance forte de consommation, explique Sylvie Leclerc, présidente de l'association. Face à la viande venant d'autres pays, c'est aussi une façon de nous démarquer ». Une décision plus que d'actualité avec le vote positif au CETA de l'Assemblée nationale en juillet. « Et nous voulions valoriser l'élevage à l'herbe, qui a une bonne image auprès du consommateur. En termes de bien-être animal, les animaux sont dehors, ils pâturent, c'est parlant », poursuit l'éleveuse.

Les discussions ont débuté en 2017 au sein d'ELVEA 44. Dans le conseil d'administration, un groupe de travail est créé. Les éleveurs se sont tournés ensuite vers la Chambre d'agriculture du département, qui les a accompagnés dans la création du cahier des charges. « Il a été pensé pour mettre en avant les systèmes herbagers du département, avec un élevage extensif », relate David Dousset, éleveur et membre de ce groupe de travail. Le chargement est limité à 1,6 UGB/ha d'herbe, et les animaux, de race à viande, doivent pâturer au moins sept mois. La phase d'engraissement dure au minimum un mois avant abattage, et la ration doit contenir au moins un tiers d'herbe sous toutes ses formes. « Cela permet de valoriser les prairies temporaires et permanentes, précise David Dousset. L'enrubannage et l'ensilage d'herbe sont principalement fait sur les prairies temporaires, et le foin surtout sur les prairies permanentes, tout cela le plus précocement possible afin d'avoir une qualité maximum ». Le prix payé à l'éleveur est basé sur les coûts de production, soit environ 350 à 400 € de plus par animal, en charolaise, qu'en circuit traditionnel. Fin 2017, un logo est créé, et la marque est déposée à l'INPI. La première vache sera en rayon en février 2018.

Les éleveurs gèrent les débouchés

Ce sont les éleveurs de l'association qui vont rencontrer les grandes surfaces pour leur proposer la démarche. A partir du cahier des charges, elles peuvent préciser leur demande : par exemple, choisir des vaches ou génisses charolaises entre 380 et 450 kg/carcasse, de classement R+ ou U-. Plusieurs magasins ont accroché, notamment le Leclerc de Rezé, en périphérie de Nantes, qui en propose depuis plus d'un an dans son rayon libre-service. « Pour eux, c'est une offre différenciante, avec un cahier des charges qui les intéresse », analyse David Dousset. Autre atout : les éleveurs, à la demande du magasin, peuvent venir faire des animations en rayon pour expliquer la marque aux consommateurs. Les barquettes sont estampillées du logo Viande de Nos Prairies de Loire-Atlantique, et des affiches présentent la démarche. « Nous travaillons à augmenter les débouchés, explique David Dousset. L'idée n'est pas d'aller trop vite, mais de pérenniser la démarche ».

Blisters Viande de nos prairies en rayons de grands surfaces

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