Comment réussir sa récolte ?
Réussir sa récolte d’herbe revient à optimiser fauche, fanage et séchage. L’efficacité de ces étapes dépend de leur positionnement vis-à-vis des conditions climatiques et des stades de la culture mais également du réglage des machines.
Comment réussir la fauche ?
- Consulter la météo pour faucher par beau temps,
- Régler et affûter les couteaux et le contre-couteau,
- Viser une hauteur de coupe vers 6 cm du sol.
En dessous de 6 cm : Il y a un risque de mélange avec de la terre et de contamination butyrique des ensilages ou enrubannages. Le démarrage de la prairie est plus difficile et sa pérennité peut être diminuée.
Au-dessus de 6 cm, on augmente les pertes. 1 cm par ha représente entre 170 et 230 kg MS pour des graminées ou 60 kg MS pour des légumineuses, c’est donc autant de perdu à chaque fois que l’on fauche 1 cm trop haut.
Comment réussir le fanage ?
- Effectuer un fanage énergique dans les 2 heures qui suivent la fauche.
- Si le temps est beau, refaire un 2è fanage en milieu d’après-midi le jour même de la fauche.
- Par la suite, faire un fanage à chaque fois qu’il y aura une différence nette d’humidité entre le dessus et le dessous de la nappe de fourrage.
- Le fanage doit être doux, dès que l’humidité des feuilles est inférieure à 40 %, c’est-à-dire lorsqu’elles sont cassantes.
Quels réglages pour les faucheuses conditionneuses ?
En pratique :
- Régler les volets latéraux et le déflecteur arrière pour former l’andain correctement.
- Régler l’agressivité du conditionneur : pour les légumineuses, tout débrayer (sauf si rouleaux).
- Travailler à une vitesse raisonnable : en dessous de 12 km/h. Au-delà, la coupe devient irrégulière, les andains sont moins bien formés et la largeur de coupe diminue.
BIEN CHOISIR LE SYSTEME DE CONDITIONNEMENT
En pratique :
- Pour les légumineuses, privilégier les systèmes de conditionnement à rouleaux qui provoquent moins d’effeuillage.
- Garder les systèmes conditionneurs à fléaux pour les prairies naturelles.
Comment limiter les pertes ?
Au cours des différentes opérations (fauche, fanage, ramassage, pressage), les parties les plus fragiles et les plus sèches de la plante se détachent et tombent au sol. C’est souvent le cas des feuilles, or celles-ci étant plus riches en azote et étant plus digestibles que les tiges, c’est toute la valeur alimentaire du fourrage qui est diminuée. En pratique : Il faut éviter de trop brasser un fourrage déjà sec et privilégier les interventions tôt dans la journée, dès la disparition de la rosée.
Séchage au champ : mettre toutes les chances de son côté
Dans les conditions météo idéales au champ, il faut entre 3 et 6 jours pour atteindre une teneur en matière sèche du foin satisfaisante (% MS > 80 %). Il existe des différences importantes de temps de séchage entre une légumineuse, une fétuque élevée ou un RGI (voir tableau et figure ci-dessous). Après analyse des données météo dans le grand Ouest, il est possible de définir les périodes pendant lesquelles on a « toutes les chances » d’avoir 5 jours d’affilée sans pluie !
Un article Arvalis - Institut du Végétal
Photos ©Arvalis - Institut du végétal