Equilibre protéines / énergie, la base de la ration
Les besoins alimentaires des animaux doivent être couverts par la ration quotidienne qui apporte sous différentes formes de l’énergie, des protéines et des minéraux. Tous ces éléments sont contenus dans un volume limité par la capacité d’ingestion qui est fonction de l’animal, de sa race et de son stade physiologique.
Plus un fourrage est encombrant (riche en lignine et en cellulose brute), plus le fourrage est appauvri, et moins l’animal en consomme en quantité. La part d’énergie et de protéines consommée par l’animal est alors réduite. La ration est donc à ajuster en fonction des besoins du troupeau et de la qualité du fourrage.
Les besoins alimentaires des animaux sont de deux ordres
- les besoins d’entretien, pour assurer le métabolisme de base (conservation de l’organisme, survie) etconserver la masse corporelle en quantité et en qualité. Cela intègre les dépenses pour l’ingestion et la digestion des rations ;
- les besoins de production, qui correspondent soit aux dépenses nécessaires à la fixation de masse corporelle pour un animal qui gagne du poids, soit à la conception et au développement du fœtus puis à la lactation pour une femelle au cours de son cycle de production.
Les protéines ne se stockent pas dans l’organisme ; la ration journalière doit donc en apporter une quantité suffisante pour couvrir les besoins quotidiens. En cas d’excès, le surplus est rejeté dans les urines. Pour parler des besoins protéiques d’un animal on parle simplement de PDI, alors que pour la valeur d’un fourrage il faut distinguer PDIN et PDIE.
Animaux |
Poids animal |
Stade physiologique |
Besoins en PDI (gr/jour) |
Vache laitière |
650 kg |
Entretien |
420 |
Production de 40 kg de lait/jour |
1875 |
Vache allaitante (type charolaise) |
650 kg |
Début allaitement |
800 |
Fin de gestation |
545 |
Brebis |
60 kg |
Entretien |
54 |
2 semaines avant agnelage |
132 |
Ce tableau met en évidence les différences de besoins qui existent entre les animaux, mais aussi à l’intérieur même d’un troupeau en fonction des besoins à un instant donné. Si les concentrés s’avèrent souvent indispensables pour combler les besoins importants, une ration de base avec des fourrages apportant au moins 100 g PDI/UFL permet d’alimenter le troupeau à certaines périodes de l’année sans ajouts de concentrés ; la condition étant de bien choisir les sources de protéines et d’exploiter les plantes au bon stade.