Pourquoi et comment se former aux fourragères ?
En fourrages ou en dérobées, les graminées et légumineuses fourragères comprennent de nombreuses espèces. Certaines d’entre elles ont même plus de 100 variétés. Par ailleurs, leurs usages et leurs objectifs peuvent être multiples et cumulatifs. Face à des situations pédoclimatiques et des systèmes d’exploitation très différents, une bonne connaissance des espèces et de leur comportement selon les utilisations s’avère nécessaire pour faire les bons choix.
Prendre en compte le système global de l’exploitation
Exploitation mixte de polyculture élevage ou spécialisée en élevage d’herbivores, présence ou pas d’élevage de granivores en hors sol, chaque situation est unique. Il faut également évoquer le niveau d’intensification des systèmes et les contraintes particulières souvent liées à l’environnement, qu’elles soient obligatoires ou volontaires, telles que l’agriculture biologique ou les mesures agroenvironnementales.
Choisir les espèces nécessite de se poser une succession de questions et de prendre en compte de multiples facteurs. Ce processus doit répondre à un déroulement logique où il convient de tout intégrer : situation initiale, objectifs de l’éleveur, contraintes particulières, situation agronomique, types de sols, climatologie habituelle et spécifique à la saison en cours. Enfin, il est nécessaire et indispensable de penser à la rentabilité de l’exploitation et aux opportunités qui peuvent se présenter.
Savoir poser un diagnostic de ses prairies
En fourragères, la démarche commence souvent par le diagnostic de la prairie. Cela commence d’abord par des observations et la reconstitution de l’histoire de la parcelle. Savoir reconnaître les plantes sauvages spontanées, appréhender leur phytoécologie, c’est-à-dire comprendre les facteurs qui les lient à cette parcelle, et savoir déterminer leur valeur fourragère, sont indispensables. Après avoir observé et compris la situation, il convient de choisir les espèces les mieux adaptées en fonction des conditions pédoclimatiques, de la période de production recherchée, de leur usage et parfois de leur insertion dans une rotation. Il convient ensuite d’être capable de raisonner une méthode d’implantation en fonction du matériel disponible ainsi que le mode de conduite de la parcelle en place. Tout est important pour optimiser le potentiel pédoclimatique et pour bénéficier de la richesse génétique fourragère.
Une culture dérobée, pourquoi, comment ?
En ce qui concerne les cultures dérobées fourragères, pour savoir lesquelles peuvent répondre aux objectifs que s’est fixé l’éleveur, la démarche est aussi riche en questions à se poser : les dates de semis possibles, leurs périodes et types d’utilisation, le cheptel de l’exploitation, le mode de destruction du couvert après usage, la culture suivante ? Les situations sont nombreuses et une bonne connaissance globale est nécessaire pour prendre la décision adéquate.
Beaucoup d’usages sont encore à découvrir
Que l’on soit éleveur, conseiller agricole ou vendeur de semences, il est essentiel d’être capable de raisonner le choix de ces espèces et variétés. Il est difficile d’imaginer des modèles types ou des monographies. C’est pourquoi les formations en groupe avec une part d’information descendante, mais aussi avec des échanges sur les expériences vécues et bien sûr des visites de parcelles ou de collections de plantes sont absolument indispensables. L’ASFIS, l’organisme de formation du GNIS, propose plusieurs formations très pragmatiques et opérationnelles pour améliorer la culture de vos prairies ; leurs contenus sont par ailleurs adaptés en fonction des situations et des attentes des candidats.
Toutes les informations sur ces formations sont disponibles sur www.asfis.org.