Réussir sa mise à l’herbe
La mise à l’herbe est une étape à réaliser avec précaution, à la fois pour ne pas compromettre la pousse printanière mais aussi pour assurer la transition alimentaire du troupeau. Dans les Pays de la Loire, la douceur de l’hiver laisse entrevoir une mise à l’herbe début mars pour les vaches laitières.
« Quelques éleveurs laitiers ont sorti les bêtes en janvier du fait des bonnes conditions. D’autres ont fait pâturer les parcelles destinées au maïs qui pouvaient être abîmées. Pour les 80 % restants, la mise à l’herbe se fera dans les jours à venir » décrypte Jean-Luc Gayet, conseiller à la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique. Le spécialiste des prairies recommande de respecter certaines consignes lors du déprimage pour ne pas abîmer les pâtures. « Il faut que le passage des vaches soit rapide pour réussir la transition alimentaire, de 3 à 4 heures par jour sur la parcelle, pas plus. J’insiste sur ce point car l’herbe n’est pas très haute et il faut laisser une hauteur suffisante pour qu’elle puisse se régénérer » précise-t-il.
Le pâturage peut démarrer à partir d’une hauteur de 7 à 8 cm. Mais elle ne doit pas descendre sous 5 cm. En dessous de cette hauteur, les bêtes doivent être changées de parcelle. « Le déprimage n’en reste pas moins nécessaire pour nettoyer l’herbe qui a souffert durant l’hiver. Le plateau de tallage des graminées et les trèfles peuvent ensuite profiter des rayons solaires pour mieux redémarrer » affirme Jean-Luc Gayet. Il précise également que les premières sorties vont permettre de donner le rythme pour le pâturage de printemps et éviter de se faire déborder par une pousse importante simultanée dans toutes les parcelles.