Tu fauches ou tu fauches pas ? Débit épiaison, stade-clé
En matière de fauche, tout est question de compromis. Pas trop tôt pour gagner en rendement mais pas trop tard pour maintenir une valeur alimentaire correcte.
Comme toutes plantes, les graminées fourragères respectent un calendrier de croissance précis. Et selon les stades de développement, la valeur alimentaire de l'herbe diffère. Un critère à prendre en compte par l'éleveur pour optimiser la qualité de ses prairies en fonction de l'utilisation visée.
Alors que la période idéale pour le pâturage se situe avant le début de l'épiaison, celle de l'ensilage ou de l'enrubannage se positionne à ce stade. Pour la récolte de foin, tout peut se jouer dès l'apparition des premiers épis mais... avant la fin de l'épiaison. Car au-delà, la qualité du fourrage se dégrade très rapidement. La perte de valeur alimentaire est estimée à 5 % entre les stades début épiaison et épiaison et à 10 % entre les stades début épiaison et fin épiaison, soit à peine 15 jours.
Cela peut représenter une perte de production de 4 à 5 kg de lait par vache. Le fauchage est donc un savant compromis entre la volonté de gagner du rendement et celle de conserver de la valeur alimentaire. Le tout, en réussissant à jongler avec la météorologie. Une chose est sûre : l'apparition des tous premiers épis dans la prairie doit être le signal pour l'exploitant. Un signal pour lui dire : tiens-toi prêt, le moment optimal de récolte de foin est proche.
Les fauches tardives, une fois le stade floraison atteint, sont déconseillées. En effet, une fois passé ce stade, la repousse de l'herbe est beaucoup plus lente et donc, moins rentable.